La princesse Flora et le plus beau jardin du monde
Contes de la biodiversité (Pour les 8/12 ans)
Le jardin est généralement perçu comme un espace décoratif agréable.
Mais c’est aussi un lieu où vivent ensemble plantes, insectes, oiseaux et autres animaux. Des relations étroites se sont tissées sur le long terme entre espèces animales et végétales présentes dans les jardins. La remise en cause de ces équilibres peut nuire à la biodiversité.
Les histoires de Flora, la princesse qui voulait le plus beau jardin du monde, ont pour objectif de développer une meilleure conscience des mécanismes de la biodiversité dans les jardins de nos régions.
Elles s’adressent à des enfants à partir de 8 ans et au-delà, et surtout aux propriétaires d’une maison avec jardin.
Les mécanismes de la biodiversité sont complexes. L’impact d’une modification des plantations ne peut pas être complétement prédit et évalué a priori. Il n’existe pas de bonne ou de mauvaise pratique. D’autre part, les nouveaux jardiniers n’héritent pas nécessairement d’un savoir faire ancestral. Les jardineries font rarement appel à des spécialistes du vivant pour conseiller leurs clients. La conscience des mécanismes liés à la multiplicité des espèces en interaction ne va pas de soi.
Il faut avant tout encourager une attitude d’observation, en particulier d’observation attentive de l’abondance ou de la raréfaction de certaines espèces animales, oiseaux, papillons. Il faut aussi développer, chez les jardiniers, une conscience des risques, quand ils sont avérés, qui permette une réaction positive aux conseils des spécialistes.
Les mécanismes illustrés par ces histoires
D’une façon générale, les équilibres entre espèces résultent d’un processus de coévolution, ou de vie commune, sur une très longue période de temps.
Ces histoires illustrent six mécanismes typiques des phénomènes observables dans un jardin et liés à la biodiversité.
La relation entre plantes et insectes : certains insectes ont besoin de différentes plantes spécifiques pour se développer du stade larvaire au stade adulte. Par exemple, il ne suffit pas d’une seule plante dans un jardin pour attirer les papillons.
L’introduction de plantes exotiques : des plantes nouvellement introduites dans un milieu ne favorisent pas également tous les insectes. Le mélange avec des plantes plus anciennement présentes reste nécessaire.
La complémentarité des habitats : certaines espèces animales, tout particulièrement parmi les oiseaux, ont besoin d’une niche écologique, qui ne se réduit pas à une plante nourricière ou une proie, mais à un ensemble de conditions de chasse, de protection, de nidification, d’alimentation.
Les cultures monospécifiques (par exemple : des haies constituées d’une même espèce végétale sur une grande longueur) présentent le risque d’accélérer la croissance des espèces animales qui les ravagent.
L’introduction d’une espèce animale exotique dans un milieu qui lui est étranger peut provoquer une prolifération inattendue de cette espèce.
De même l’introduction volontaire ou accidentelle d’une plante exotique dans un milieu peut, parfois, provoquer l’invasion de ce milieu par cette nouvelle espèce.
Caution scientifique
Ces histoires ont été créées sur commande du musée des Pays de Seine et Marne à partir d'un cahier des charges scientifique élaboré par Pauline Frileux, commissaire scientifique de l’exposition Faits Divers au jardin, docteur en ethnoécologie, Muséum national d’Histoire naturelle, enseignant-chercheur à l’Ecole nationale supérieure du paysage de Versailles.